myel ~anachronism

version 8

S’accrocher

J’ai trébuché. Nouveau layout. J’abandonne les trains mais. Je prends le metro en marche pour t’expliquer comment, j’en suis arrivée à m’accrocher.

C. Donner, cf version précédente [Quand je suis devenu fou] en avait dit bien des choses. Par exemple. “Les vraies lettres de rupture, ce sont celles qu’on jette à la poubelle avant de les envoyer. Renoncer à l’autre, à toute forme de désir, y compris le désir de rupture, ça c’est fort.” Je n’avais pas envie de lui dire, à elle, “je n’en peux veux plus”. Je me suis forcée à la voir, je l’ai quittée dans ma tête l’air de rien, je voulais partir et disparaître. C’était presque beau, tellement il n’y avait [plus] rien. Elle a presque tout gâché en me quittant [grossièrement] par mail peu après. Presque, car j’ai gardé en tête mon plaisir au pas de sa porte “encore trois pas et j’oublie tout”.

J’ai tout oublié, pour penser à ses bras à lui. J’écrivais dans le train : Je n’aime pas jouer [...]. Je veux une fille qui m’aime tout le temps. Qui n’a pas peur de m’embrasser sur un quai de gare ou dans ma chambre. Qui n’a pas peur que ce soit moi qui l’embrasse. Je ne veux pas hésiter avant de [ne pas] la prendre dans mes bras. [...] Que nos baisers disent “on vous emmerde” et “je t’aime” aussi. J’avais trébuché, trois jours avant, sur lui. Il m’a rattrapée, prise dans ses bras, par la main, il aurait pu m’emmener n’importe où je le suivais. J’ai dit non je, tu sais, peut être, je ne sais plus, oui. Il faisait froid partout, dans les rues, à Lille, à Bruxelles, de la neige pour rentrer ; chaud contre lui. Je dois tout réinventer, c’est comme la première fois une fille, je dois tout apprendre. Première fois. Les gens qui me savaient ne comprennent pas… je n’ai pas fait exprès, j’ai trébuché je l’ai déjà dit. Mon bonheur c’est son sourire, ses baisers. La douceur et les morsures. Le voir s’accrocher.

J’ai trébuché. “Si je pouvais vous faire écouter le cri minuscule de ce malheur qui chute, vous seriez ravi” [C. Donner]

Je dis encore souvent, ”je ne sais pas”. Je viens, doucement. “Je ne sais pas ce qu’est l’amour, aimer quelqu’un par rapport à un autre” [C. Donner] Je dis je ne sais pas quand je devrais écrire, je ne peux pas vraiment lui écrire. Je ne sais pas, aussi, si je voudrais qu’il lise ici ce que je dis de lui de moi des autres avant. Je veux tout savoir de lui.

Comme c’est le premier post de l’année [d'ailleurs, depuis celui d'avant, j'ai coupé mes cheveux, écouté le nouvel indo] je fais un flashback sur mes prévisions de l’an dernier. [cf archives/ janvier 2005]
* je ne suis pas plus schizo qu’avant [hm]…
* j’ai relativement perdu du poids [perdu-repris-reperdu-rerepris-rereperdu]
* je n’ai pas commencé à fumer, et tout ce que j’ai bu sur 2005 ça doit être une gorgée de pêcheresse, une demi kriek et trois gorgées de je ne sais quelle autre bière c’est raisonnable
* j’ai un peu laché l’appareil sur la fin de l’année, plus de photos ici depuis septembre mais j’ai à peu près réussi à tenir un journal papier depuis juillet
* j’ai fait [seulement] 14 layouts différents, qui auront vécu entre cinq jours et deux mois
* je n’ai pas cassé mon pc, même si je l’ai un peu opéré
* j’ai lu, écouté, concert-é pas mal [dont 4 fois romain!]
* j’ai eu mon bac, choisi mes études, mais je ne sais toujours pas quoi faire “après”
* j’ai rencontré des personnes [c'était pas dur ça]
* j’ai dû attendre décembre [foutu esprit de contradiction de mes prévisions] pour replonger
* des bons souvenirs? hm oui, merci.
…what a 26.10!

Pour 2006? du bonheur, du plaisir, des idées, du bruit, des mots, des images, de l’électricité!
pas que pour moi, je partage avec toi bien sûr.

Cinq résolutions:
~ aimer sans retenue
~ le dire quand je le pense
~ ne plus tant différencier la parole de l’écriture
~ prendre moins de retard dans ce que je peux faire d’avance,
~ répondre aux mails, aux lettres… et pas toujours 10 ans après

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