myel ~anachronism

version 8

Vidée

Je suis comme ça, je garde tout pour moi, je ne parle que du superficiel.

Chaque jour je prends les coups, les griffes, j’absorbe les mots qui blessent, les comportements qui détruisent

Au lieu de répondre sur le moment j’empile, j’amasse, je classe, je parais imperturbable.

Par période je veux tout effacer, faire le vide, alors ça explose: dans un fou rire interminable ou, plus souvent, en une crise de larmes.

“faut pas pleurer pour ça, je ne voulais pas te faire mal” je ne pleure pas pour un mot, une remarque, un regard, je pleure car c’était le mot en trop, c’est tout.

Là, je l’attends, ce mot qui me permettra de répondre à tous les autres, je cherche une épaule pour pleurer. et remonter la pente où je glisse.

qui veut être ma Diane? me fasciner.

c’est peut-être utile de préciser, je lis la vie heureuse de nina bouraoui.

hier, dans la nuit:

Je me couche avec mon appareil pour prendre des photos de mes rêves

Et puis non, je ne dors pas. J’ai mal au ventre, ça passera, je ne veux plus manger. Je me sens me noyer, couler à une vitesse effrayante.

J’ai peur; peur que la folie m’aspire. Je veux tout oublier.

Je dessine des filles avec des visages d’ange, je crayonne, je développe mes rêves.

Mais j’écris mon mal-être. Tant que je ne parlera à personne je n’arriverai pas à pleurer.

Pleurer quoi dailleurs?

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