myel ~anachronism

version 8

The Creators I - Jenny Jacobsson

10 December 2013
par myël
2 commentaires

Le petit nid

The Creators I - Jenny Jacobsson

The Creators I - Jenny Jacobsson

La fin d’année sonne tellement comme un renouveau, les routent se multiplient, mille idées se branchent, et l’essentiel m’entoure…

Je cherche un nouveau nid. Du neuf. Déménager sans emporter toute les archives de ces dix ans d’adolescence. Je m’interroge. Comment signer ? Où se poser ? Quand démarrer ?

J’objective le début d’année, symboliquement. Pas comme une sage résolution mais un pas décidé. Je sais ce que je veux : rassembler, la multitude de pages qui se sont dessinées quand essayer ici n’était pas mon envie.

Rassembler sans tout mélanger, trouver une ligne, des tiroirs, faire un bout de web à l’image de ce qui ne change pas : j’ai du mal à choisir. Autant en faire un choix. L’assumer comme une grande. En rire.

 

Rendez-vous sur Hellocoton !
by oprisco

15 October 2013
par myël
Comments Off

Redémarrer petit(e)

J’avais la tête plongée sous la confiance. Buvant la tasse qui se ramasse à la petite cuillère, j’étais plus qu’un temps vide.

A qui dire que trois ans je n’ai eu comme accroche que des projets sans fond, qui font glisser dedans l’estime, qui monte et qui descend. Personnellement, professionnellement, après la sortie par explosion de l’envie d’ailleurs, je m’entends dire “doucement”. Doucement à celui si doux à mes côtés comme je dois réapprendre à ne pas vivre dans la peur de ne pas être à la hauteur, à celui qui m’enlace telle quelle, en mouettes qui se reconstituent. Doucement pour trouver une place en société, se ressentir utile, oser prononcer “help” quand on se voit sans rien, sonner à toutes les cordes et dessiner des pas, des petits pas qui vont vers avoir quelque chose, bâtir une route, avec les bâtons faire des roues et des pagaies, je sais que je vais ramer mais j’y vais.

by oprisco

Allez, redémarre petite.
Ok, redémarrer petit.
Vivre en grand.

Rendez-vous sur Hellocoton !
Autumnal Equinox - Amelia Fletcher

28 September 2013
par myël
2 commentaires

L’automne serein, fleurit.

Je ne suis pas l’automne, je ne suis pas sereine. C’est quand j’ai reçu dans mon fil flickr cette image d’Amelia Fletcher que j’ai soufflé, enveloppée par son automnale douceur et… disons que s’éteindre c’est comme fleurir le sol avec ses feuilles. J’avais pas fait d’article à cette nouvelle bannière, on patientait (les mots et moi) dans ma tête en file mélangée.

Hier nuit j’ai rêvé de cette ancienne amie, elle demandait : si je croyais à la justice, quoi donc ? à la justice, à l’équilibre, au fait que quand la vie te file une sacrée dose de joie faut l’enlever ailleurs et parfois pas très loin ? J’ai dit en rêve que j’y croyais ça m’a mis le bourdon parce que je veux bien, que les proches ne nous soient pas éternels, mais faut qu’ils vivent pas loin de cent ans non pas moins. Sauf que la vie fait tout ce qu’elle veut, qu’on y croie ou croie pas, que les feuilles s’accrochent bien aux arbres et le soleil au ciel mais ça n’empêchera pas les jours de raccourcir et les vagues de peine de renverser les vagues de joie qui se fondent en autres vagues de peine et que la joie demeure et que les éternels ça se passe dans le cœur.

Autumnal Equinox - Amelia Fletcher

Autumnal Equinox - Amelia Fletcher

Rendez-vous sur Hellocoton !
Carte postale de Venise

16 September 2013
par myël
Comments Off

Quelques mots discrets

Carte postale de Venise

Carte postale de Venise

Oh la jolie lumière ! Je croyais qu’il devait pleuvoir, qu’après les vacances de septembre on allait sortir les chaussettes et le plaid à manchettes. La journée m’encourage, c’est une douce rentrée, c’est l’été qui sourit, encore. T’as pas fini de parler de sourire ? Mais j’ai rien dit pendant deux mois ! Faut se douter que le silence est lié, soit à des choses à se cacher, soit aux sourires qui enveloppent et déconnectent. Devinez là…

Cette année je n’ai pas peur que l’automne se pointe, je n’ai plus peur de grand chose à vrai dire, je crois même qu’on peut tout se dire et que septembre va nous embellir.

Bande son jazzy

Rendez-vous sur Hellocoton !
Calais-Douvres

15 July 2013
par myël
Comments Off

Les beaux jours

Calais-Douvres

Après le Japon et Rome, l'Angleterre une journée, magique, la plus belle façon d'avoir vingt-cinq ans...

Un vent d’abandon souffle mon été. Réchauffe la peau. Trace des sourires en reflet dans les yeux.

Je n’avais sincèrement pas imaginé (re)trouver à Lille ces perles qui m’y entourent… débarquent à la gare, murmurent des fleurs douces dans une boîte aux lettres, improvisent des terrasses, des marchés, des pique-nique, des soirées latines, des départs sur le pont, sous le vent.

Je n’avais pas vu venir les beaux jours. Les nuits blanches. La lumière qui s’estompe en prenant tout son temps, freine sur les pupilles, colore sur un air volant mes épaules.

Insouciante et surprise, je fonds dans les bras de l’été, qui me soulève.

 

Rendez-vous sur Hellocoton !
japon109

10 July 2013
par myël
4 commentaires

“Au Japon…” (album photo)

Y’a du retard ici, des raisons d’avoir fait traîner les mots sur le Japon, tout en laissant celui-ci me hanter… Impossible de parler de la suite sans avoir partagé ces trop nombreuses photos.


En rentrant fin mai c’était agaçant, à peine les pieds en France ou en Italie, je n’avais à la bouche que des phrases commençant par “Au Japon, ils…” auraient fait autrement. Les trottoirs seraient propres, sans cabosses, les piétons attendraient au feu rouge même la nuit, même dans les grandes avenues vides, on oublierait les tags, la fraude, les bousculades aux heures de pointe, les sièges de train dans le sens inverse de la marche, on troquerait les décolletés contre des mini-robes, on mettrait des chaussettes mignonnes dans nos sandales, on aurait des ombrelles (je veux !), des biches en liberté, des bouddhas de seize mètres, des repas mystérieux, des toilettes musicales, des portes coulissantes, et des pandas partout, des écrins de nature en forêts de buildings, restaurant au 3ème et au 5ème étage, assourdissantes salles de pachinko en bas, des formules en français teintées surréalistes, de la mayonnaise frite au four, des passants ivres à 22h, encapsulés à minuit, le soleil se lèverait à quatre heures, se coucherait avant dix-neuf heures, les villes seraient des musées en plein air, chaque détour une attraction, chaque habitant le héros d’un roman, sauf qu’on serait analphabète ou presque, même dans un sens logique, allez faire comprendre à des parisiens que là on paye le bus en descendant, dans une petite boite à honnêteté, que la nourriture est peu chère, que les hôtels non plus, qu’on vous laisserait parfois faire votre propre futon en cherchant des vidéos sur youtube, oui j’ai déjà parlé des biches en liberté, qui se laissent caresser, qui dévorent du papier, qui sont peut-être le secret des trottoirs propres (idée!), qui impriment sur la paume des mains l’envie d’y retourner…























Rendez-vous sur Hellocoton !
rome04

11 June 2013
par myël
Comments Off

Cartes postales de Rome

On la joue inversée ? On se dit que les souvenirs les plus frais sont les premiers à conter ? On redécolle pour Rome ?

Rome n’est pas l’Italie. Pas pour moi. L’Italie c’était la famille, les villages accrochés dans les montagnes, l’été. Rome c’était l’aventure d’une journée en voiture, le marathon des monuments et le McDo crado. Et la jupe rose fendue, débardeur arc-en-ciel. Fallait dépoussiérer tout ça.

D’où l’idée d’une courte évasion, façon Barcelone ou Madrid, mais à deux en raison des dates. On a repris le marathon, sur deux jours s’épuiser les pieds, parcourir (presque) toute la ville et malgré les embûches. Trouver un plan étant le Graal, même montées dans un tram rien n’assurait de trouver le trajet de la ligne ! Un soir au calme, deux jours de ville, une escapade à la plage, et du shopping bredouille. Ici n’est pas l’endroit pour tout compter, mais sachez pour le vrac : ne pas sortir du plan, croiser trop de chinois, et trop de poulpe et bien trop de poisson, le balcon enchanteur, la mosaïque, les pâtes à la lumière clignotante, le sable sans serviette, les gâteaux aux étoiles, jamais trop de fontaines, et des orages, quand on a mis les pieds au Vatican, ou pour nous empêcher de se coucher trop tard. Et du soleil et des couleurs, et des cartes postales…

Rendez-vous sur Hellocoton !
Oiseau bleu, Zoo de Ueno, Tokyo, Japon

10 June 2013
par myël
2 commentaires

Atterrissage

Oiseau bleu, Zoo de Ueno, Tokyo, Japon

Oiseau bleu, Zoo de Ueno, Tokyo, Japon

Thé au lait, pain d’épice, shorty, machine en boucle et les kit kat sakura-matcha qui vibrent dessus quand ça remue tout le studio. La dévastation causée par l’absence et le déballage express des deux valises nippones pour n’en faire qu’une à Rome commence à s’estomper. Machines en boucles. Accumulation de poussière dans tous les coins. Frigo vide. Trente-deux gigas de souvenirs à trier, plus tous ceux qui sont seulement dans la tête. Même que je retourne au ciné, même que l’accueil lillois fut des plus chaleureux, même que ça fait du bien d’être juste chez soi, même si j’ai peur du contrecoup. Retour ici en pointillés, le temps de tout ranger, de griffonner des billets étrangers : l’envie d’écrire est on ne peut plus criante. L’envie de prévoir le prochain avion aussi.

Rendez-vous sur Hellocoton !
Gone for good

13 May 2013
par myël
Comments Off

La valise

Gone for good

La valise me fait de l’œil, des yeux même, gros comme ça. Susceptible elle a du mal à admettre que pour disparaître plus de trois semaines il faut lui joindre un sac à dos prêté. Rome a cru s’échapper, nous annuler, les plans sont chamboulés mais tout s’imbrique, s’accorde, s’adonne à quelques jours de repos parisien, après Tokyo, avant de revoler. La valise me fait de l’œil, elle a peur de finir en soute, pommée à Moscou mais je la rassure : il ne va rien nous arriver. Ou plutôt, il va tellement tout arriver que rien n’aura l’impact suffisant pour nous abîmer. Le mois de mi-mai-mi-juin s’emporte, hausse le ton, monte d’un cran dans les jeux de la vie en puissance, décolle de mes pupilles les rêves et les scotche à la peau, s’y frôlera le vent soulevant les paupières, d’hier, d’avant, de quand on n’osait pas profiter de la fête. Se frayer une entaille, invoquer la pirouette, voyager dans les failles.

photo Emma Reid

Rendez-vous sur Hellocoton !
fond

2 May 2013
par myël
2 commentaires

Toute l’année c’est novembre

Et le week-end qui n’en finissait pas, prendre un jour off pour penser à Tokyo : c’est la vie à l’envers. “Novembre tout l’année”, murmure le loup dans le creux de mon cou… Le Japon donne le vertige avant même d’y être, tant de choses à choisir, tant de panique possible. Et le week-end qui n’en finissait pas. L’automne en fleurs de cerisiers. La tête en vrac, et l’esprit blanc cassé.  Et l’affiche en bas qui bourdonne. Et la peur de se perdre, montante, grondante, tonnante. Se perdre entre Lille et le bout du monde, entre les âges, entre les rires, entre ce jour et l’à venir.

Et cette journée de pause, à faire des petits points sur carte sur table rase, penser juste à dormir au pays du soleil qui se lève plus qu’ici, mais ne pas s’empêcher d’écrire. Tout est flou c’est novembre, ou mai qui s’éveille et s’étonne, de mes cheveux couleur d’automne. Rien ne se tient tout ira bien, j’ai juste une chanson sur la tête.

Une vie en demi pente / La lumière absente / Un pavillon de brique de lierre / Quelque part sur terre /// Une vie en demi teinte / La lumière absinthe / C’est toujours le même film qui passe / Quelque part sur place

Novembre toute l’année / Toute l’année c’est novembre / Le ciel est blanc / Le ciel est blanc cassé

La pluie à contre jour Le temps des retours / Des grands départ dans l’autre sens / Quelque part je pense /// Novembre est éternel / La vie est presque belle / Les souvenirs sont des impasses / Que sans cesse on ressasse

Novembre toute l’année / Toute l’année c’est novembre / Le ciel est blanc / Le ciel est blanc cassé

Rendez-vous sur Hellocoton !
carnet Japon 2013

23 April 2013
par myël
2 commentaires

Toutes les routes mènent à Rome, Tokyo, ou les deux

carnet Japon 2013

* petit deux “voyager sans hésiter

Je n’ai pas présenté l’espace cocon qui n’est pas terminé, ceci explique. Mais les lignes se chevauchent et mes journées se nourrissent d’informations pratiques, anecdotiques, culturelles, essentielles…

Sur le Japon d’abord. Un rêve d’ado qui se matérialise avant mes 25 ans, mi-fin-mai c’est bientôt et pas encore organisé. J’ai le vol sec et une liste d’idées, glanées sur les blogs, forums, amis s’y connaissant, encore à compléter, à mettre en ordre et en agenda… Mon vieux livre de langue nippone s’est perdu chez celui qui m’accompagne, je réviserai les bases en ligne… Tout cela donne un peu de peur, le Japon c’est un trip qu’on se prend six mois à l’avance, le temps de s’immerger dans toutes les mines d’informations, de bâtir doucement sa route, c’est ce que je croyais. Puis bam ça tombe un mois avant le décollage, j’approuve ça met en mouvement les neurones et les yeux qui brilleront… Mais je n’ai pas encore bien intériorisé, je n’y crois pas vraiment… Tokyo, le vertige… Et cette nuit je cauchemardais encore Paris en parc d’attraction-horreur, tournant en rond dans des ruelles maya pour trouver St Lazare et le piano graal.

Aaah, et faudra vraiment que je fasse un article cocon. Avec le piano blanc acquis le même jour que l’aller-retour Paris-bout du monde.

Et avec une escale à Moscou, courte, mais par principe je jubile d’avance, d’être seule et presque perdue dans un aéroport russe.

Et après le retour il y aura sans doute Rome, pas en escale mais quelques jours, c’est là que mènent les routes de mon titre, qui ressemble à une question du burger quizz, bref je divague.

Je n’écris pas ici pour donner des nouvelles à ceux qui lisent, ce serait se mentir que de penser qu’on attend que j’écrive, bien que les échanges s’apprécient cette place reste intime. L’anarchie du rythme des posts vient donc surtout de. J’ouvre une page blanche catégorie humeurs quand j’ai besoin de me donner de propres nouvelles. Quand j’ai besoin de faire un point quand les lignes se chevau s’entrechoquent. Quand mon agenda-bible ne suffit plus à la mémoire…

(A tout bientôt)

Rendez-vous sur Hellocoton !
Lolito à l'Aéronef, Lille

13 April 2013
par myël
Comments Off

Une pluie de concerts, jusqu’hier

Y’a la pluie qui marmonne “allez, on reste au chaud”. Je n’ai pas encore décidé, du programme de ce soir… Les deux dernières soirées furent riches en musique, a-t-on besoin d’une troisième dans les veines…? Samedi dernier aussi, était bien musical. Est-ce bien raisonnable ? Et le gris qui crachonne, et les roues sur la route trempée, et les passants emmitouflés…

… Et la nuit qui tamponne, le ciel en noir. Les reflets des lumières de la ville sur le sol. Voilà je reste au chaud. Sur fond de Lolito, les images de jeudi, seul concert capturé du milieu de la foule. Coup de coeur, pour l’énergie bondissante et la fantaisie expressive dans des robes so 60′s. A réécouter tout bientôt !

Lolito à l'Aéronef, Lille

Lolito à l'Aéronef, Lille

Vendredi c’était Fun, avec le sentiment de thérapie de groupe en pensée positive, enfin j’ai rien attrapé des paroles mais du ton c’était ça. Sauf que le public était là pour une  tête d’affiche, Archive, penchant plus dépressif. Un groupe à vivre les yeux fermés, déchaussée, le son résonnant avec le dos en douleur, concert pour amateurs de transe masochiste. Je dis ça, je dis rien, et sans aucune culture et sans connaître au préalable… Et sans appareil-photo vu qu’on était au Zénith…

C’était une semaine concerts-découvertes. { Lolito – Naive New Beaters – The Bewitched Hands – Fun – Archive } Mais ce soir pas de Skip the Use en plein air, on se cocoone, même pas de cinéma, on s’archive et on sort les photos de soirées racontaillées ci-sus et les non-racontées de ces temps qui passent viiite (ci-sous).

Soirée des inédits, sur une idée génialissime de Jeanne Plante ! Accompagnée de Valérian Renault , Bleu Teckel, Jeanne Garraud et DUOpointzéro au Théâtre de la Reine Blanche, Paris, 27 mars 2013.

Et Rodrigue au Sentier des Halles, de passage qui se fait rare à Paris, 6 avril.

Rodrigue au Sentier des Halles, Paris

Rodrigue au Sentier des Halles, Paris

Rendez-vous sur Hellocoton !

10 April 2013
par myël
Comments Off

Place blanche

Tous les brouillons sont morts ou déterrés. J’ai même ajouté quelques paragraphes à des récits d’automne, histoire de les sortir et de n’avoir, pour écrire plus que des pages blanches.

Faire place blanche, se désencombrer, vouloir éplucher tant de mots tous neufs. Rien ne traîne. Sur l’écran-ordinateur de l’ordinateur tout aussi neuf, il ne reste qu’à s’exposer.

J’ai branché cet après-midi bamboo, mon amie la tablette graphique et j’ai soupiré : rien ne m’est plus naturel que les mots, rien ne coule aussi bien, aucun trait ne prend sens aussi librement qu’une vague de mots. Me manque la musique, et la place pour la développer : petit coin studio dans le bureau la semaine prochaine ?

En vrai, il reste des cartons, des restes d’adolescence en tissu, d’enfance en porcelaine et des chatons de plâtre… Encore faire de la place. Trouver la place de faire de la place. Trouver le temps de faire la place de faire place blanche alors que l’appel de la page nue résonne tellement plus fort.

Avant d’être sourde trouver, tout ce qu’aujourd’hui peut écrire. Et ne pas le laisser traîner. Brailler. Se brouillonner.

Publier même des embryons.

Rendez-vous sur Hellocoton !
Prague, mars 2013

2 April 2013
par myël
Comments Off

A suivre, avril

Prague, mars 2013

Prague, mars 2013

Mars a filé. Mars actuel cette fois, et d’une trait(r)e vitesse. L’essentiel étant, d’avoir senti glisser cette vitesse sur la peau, de ressentir. Et tant pis si ça tourbillonne c’est qu’on s’éprend de la vie. Vraiment. Sans blaguer un jour la semaine dernière, en marchant dans la rue j’ai senti cette chaleur qui soulève l’estomac d’être amoureuse, fugace mais enveloppante, en pensant juste aux mille choses à vivre. Un coup des hormones je te dis. Mars a filé comme une perfusion de liberté. Comme s’il fallait rattraper du temps passé perdu, mais aussi celui à venir, au cas où l’on se reperdrait.

Ce soir j’ai croisé dans les couloirs du ciné, mon reflet qui marchait dans l’autre sens. Je n’ai pas reconnu ce visage, cette jeune fille. Ça m’a troublée. Après le film j’ai pensé qu’il serait facile de cligner de l’oeil en sachant ce qu’on veut devenir, et de le devenir. En vrai même si les mois courent on change lentement. Les cicatrices prennent leur temps, laissent des traces, tout est dans le détail. Faudrait aussi déjà voir ce qu’on veut, précisément, pour améliorer. Les cheveux courts du défi ? Longs qu’on libère pour habiller le dos ? Prendre soin de soi mais vraiment…

Au delà du reflet, de l’apparence. Savoir comment être et que faire. Se définir par le passé, ne pas choisir une voie mais lister les chemins possibles. Dans les jours à venir. Fil rouge d’avril. A suivre.

Rendez-vous sur Hellocoton !

31 March 2013
par myël
Comments Off

Brouillon de mars (de juin) dernier #8 C’est l’histoire d’un sablier renversé sur le côté à mi-temps.

Je relis mars. Ou plutôt les brouillons de mars. En m’interrogeant sur la forme, quand vais-je bien les sortir ? Je décide alors de lancer un premier jet de plus, à balancer avant les non-drames printaniers, qu’il faudra bien vomir.

C’était d’ailleurs là leur sujet, cette patience dévorante qui mue ma vie en lecteur de salon, play pause pause pause play pause play pause. Ça devient et pas qu’à mes yeux de plus en plus flagrant, j’ai peur de la bombe à retardement. De l’aveu d’un abysse professionnel malgré le fond qui restera inavouable. De la crevasse où tombent mes sentiments, les bons comme les méchants, jusqu’à sombrer dans l’apathie.

J’aime à inverser les problèmes, les tourner dans tous les sens avant de me résoudre, à voir les choses en face. Lapsus de clavier j’avais tapé “voir les choix en face”. Je n’avais pas encore retourné les questions de santé. Les fragilités physiques plombant le moral. Ou n’est ce pas les angoisses semant les indices des impasses mentales, jusqu’à devoir déclarer mon corps territoire impraticable ?

Je m’en veux d’écrire ça ici, maintenant, sans laisser voir extérieurement toutes les failles organiques, toutes les fêlures cardiaques. J’essaie encore de contenir l’espoir d’un rêve mutuel qui s’effrite, qui file entre mes phalanges comme du sable froid, qui attend l’évidence dans un sens ravissant. Ou dans l’autre pour s’évaporer.

-06/06/2012-

Cela me peur-panique de voir que ces brouillons réflexifs et semi-fictifs datent d’il y a plus d’un an, qu’il ressemblent tellement à la surface de l’an 2012, cet horizon figé de patin qui m’entourne en rond. Fallait les publier, maintenant, pour m’en débarrasser, mieux avancer.

Rendez-vous sur Hellocoton !

30 March 2013
par myël
Comments Off

Brouillon de mars dernier #7 Légèreté

Mais où est passée l’insouciance ?

Ces pauses du soir apaisent mes journées. Alors qu’elles sont sensées me retourner. Est-ce le fait de les garder muettes ? Ou juste le fait d’écrire, qui atténue l’orage, comme si le dire épongeait par avance les larmes. Ou juste le fait des cycles, parce que dans le fond rien n’a vraiment changé. J’aimerais, ces pauses, les prolonger…

Dans mon t-shirt qui semble si petit et tellement décolleté, je cherche l’insouciance. Dans ma mémoire. La chercher, c’est déjà s’en soucier. La spontanéité des échanges, la crainte d’aucun jugement, l’instant juste présent, vivant…

Je suis bien éduquée mais je reste sauvage. Je contourne les règles intérieurement, j’y remets tout en cause, surtout les opinions ; je n’accepte aucune idée sans son sentiment. J’aimerais vivre à l’instinct. Manger à l’instinct, travailler à l’instinct, flirter à l’instinct, dormir à l’instinct. Que rien ne soit ordonné par la bienséance. Rester sauvage, c’est aussi être seule.

Fondrait-elle avec le silence ?

- 20/03/2012 -

Cela me peur-panique de voir que ces brouillons réflexifs et semi-fictifs datent d’il y a plus d’un an, qu’il ressemblent tellement à la surface de l’an 2012, cet horizon figé de patin qui m’entourne en rond. Fallait les publier, maintenant, pour m’en débarrasser, mieux avancer.

Rendez-vous sur Hellocoton !

30 March 2013
par myël
Comments Off

Brouillon de mars dernier #6 Les blessures de la cause à vif

L’avocat des causes amochées tira la chaise de son bureau et me figea de haut. Je m’assis comme le requérait fermement son regard. Figée d’encore plus haut je donnais pas cher de ma cause, mais il sourit, cynique, et se mit presque à mon niveau.

C’était pas beau à voir, quand j’ai entamé l’énumération de chacune de mes fautes, et de chacun des coups au cœur que j’avais encaissé. La maladresse, ma personnalité encline à l’imagination, l’hyperémotivité, la susceptibilité, et mon besoin permanent d’être rassurée, choyée, encouragée ; les scènes d’angoisse, les cycles de larmes et les portes cognées, les mots qu’on s’était jamais dits, les exigences raisonnées, l’enfermement dans une crainte nouvelle bourrée d’indécision, l’effondrement de la confiance en soi et cette sensation tangible de piétiner, de patiner, de ne pas avancer…

Oui j’ai fini en larmes, j’avais même commencé en larmes. C’était moche, c’était souillé, abîmé, incidenté, accidenté, c’était parfaitement ce pour quoi il était engagé.

Sauf qu’il a énoncé, son verdict d’un air chagriné : “Vous êtes indéfendable, jeune fille, vous ruinerez votre cause à mes côtés.”

- 18 / 03 / 2012 -

Cela me peur-panique de voir que ces brouillons réflexifs et semi-fictifs datent d’il y a plus d’un an, qu’il ressemblent tellement à la surface de l’an 2012, cet horizon figé de patin qui m’entourne en rond. Fallait les publier, maintenant, pour m’en débarrasser, mieux avancer.

Rendez-vous sur Hellocoton !

29 March 2013
par myël
2 commentaires

Brouillon de mars dernier #5 Le rôle de la méchante

J’ai du mal à démarrer ce sujet sans m’étaler sur les raisons des autres rôles, bien plus agréables à porter. Celui de la douceur, de la constance, de l’enthousiasme, de la femme parfaite qui n’existe pas mais quand on veut faire fantasmer… Des costumes vastes, moelleux, confortables et seyants. Des rôles bien plus aimables, acceptables, présentables, sortables en société mais qu’on ne peut passer toute la vie à jouer.

Parce qu’en coulisse parfois. On tire au sort le rôle de la méchante. De celle qui craque, fait ses cartons, laisse tout tomber passé le pas de la porte. De celle qui crise, brise, pulvérise, casse et fracasse, arrache et déchire en petits morceaux. On croit que cette violence est voulue, mais c’est le rôle qui oblige à rester froide et de marbre, à ne pas confesser que la méchante résulte d’une extrême faiblesse, de l’aveu ardu d’un échec, d’un découragement naissant devenu trop envahissant.

La méchante endosse la cuirasse, elle arbore griffes et cornes en toc, elle serre les dents mais pas vraiment pour les montrer, elle se fait sourde pour ne pas remanier son texte, elle vomit ses orages pour ne pas s’effondrer, au milieu de la scène. Ça ferait mauvais genre allons-y jusqu’au bout. Du monde, de l’abandon, de ces sottises qu’on regrettera de temps en temps. De toute façon les drames, hormis en monologue, ça n’a jamais été ma tasse préférée du théâtre.

- 17/03 / 2012 -

Cela me peur-panique de voir que ces brouillons réflexifs et semi-fictifs datent d’il y a plus d’un an, qu’il ressemblent tellement à la surface de l’an 2012, cet horizon figé de patin qui m’entourne en rond. Fallait les publier, maintenant, pour m’en débarrasser, mieux avancer.

Rendez-vous sur Hellocoton !

28 March 2013
par myël
1 commentaire

Brouillon de mars dernier #4 Vivre ses rêves

“Vis tes rêves” résumait l’autre sur un bout de papier, ce n’était pas le seul. Je les ai gardés dans les poches : ne pas oublier d’en avoir, les suivre, les dessiner, s’en donner les moyens… Vivre ses rêves.

C’est aisé de le dire. Sauf que mes rêves, partent en tous sens et sont, par définition pure bancals, surréalistes, flous, extensibles et fragiles. Faudrait-il les figer, un par un pour ensuite broder-tisser la réalité-vraie tout autour ?

* Petit un “se bâtir un espace-cocon”,
* petit deux “voyager sans hésiter”,
* petit trois “créer à volonté”,
* petit quatre “vivre toutes les audaces”,
* petit cinq “se réserver des instants pour souffler”,
* petit six “passer des heures à refaire le monde avec d’autres fous”,
* petit sept “apprendre encore et encore”,
* grand huit “ne jamais renoncer à la liberté”.

Voyez. J’ai déjà pris un temps précieux à formuler une liste (lacunaire). Ces “bribes de rêves” ne sont à mes yeux que des directions, des barques de fortune, des évidences mêmes. Elles sont imprécises comme je l’ai toujours été, à ne pas vouloir faire maîtresse d’école, ou grand docteur, ou community manager ; mais les trois à la fois. J’ai voulu prendre les problèmes autrement, tourner très très très vite et avoir le vertige, partager des secrets avec des regards étincelants…

Je n’écris pas les choses ainsi pour faire joli-joli, j’ai décidément pas envie d’avoir des rêves dociles ! Oui je sais faire une liste de courses, prendre le métro parisien, faire des powerpoint de synthèse, des analyses de concurrence et même des p’tits logos. Mais oui à l’intérieur ça foisonne, de rimes velléitaires, ça se bouscule de jeux tordus, ça fourmille de mondes parallèles et si tu voyais toute l’écume dont se bataillent mes papillons !

Et plus ça débordera sur la vie plus elle me sera délicieuse.
Oui je rêve d’être cinglée au grand jour. Non ce n’est pas un rêve dont on revient.
Je ne suis pas encore certaine, que le vivre, soit une heureuse idée.

-16/03/2012-

Cela me peur-panique de voir que ces brouillons réflexifs et semi-fictifs datent d’il y a plus d’un an, qu’il ressemblent tellement à la surface de l’an 2012, cet horizon figé de patin qui m’entourne en rond. Fallait les publier, maintenant, pour m’en débarrasser, mieux avancer.

Rendez-vous sur Hellocoton !

26 March 2013
par myël
Comments Off

Brouillon de mars dernier #3 L’autre réalité, après

J’ai besoin de silence. D’isolement. D’échapper non pas à la réalité mais à ce qui la crache à mes -yeux- oreilles.

J’ai besoin d’un cocon. D’un lieu nouveau, blanc, vide avec tout à créer.

Je désire le construire à l’image de mes rêves. Pour leur prouver qu’il leur est possible d’exister.

J’y mettrai des images aux murs, des meubles convertibles, un piano numérique, des étrangetés chinées, une barre de pole dance et une jolie cuisine ouverte.

J’installerai près des grandes fenêtres, une belle bibliothèque, et deux fauteuils pour s’évader ; là dans le coin il y aura mon bureau-atelier pour travailler.

J’aurai des plantes et des fleurs toute l’année, comme êtres vivants de compagnie.

J’y bâtirai aussi une maison miniature, parce que j’aime ce qui est petit, c’est plus rassurant.

Je n’aurai jamais fini de m’y installer, rien ne sera définitivement posé ; je changerai les objets de place et de sens en fonction des jours, des saisons…

J’y recevrai avec plaisir, la réalité qui frappera timidement à la porte, et les amis qui pourront même dormir sur place.

- 15 / 03 / 2012 -

Cela me peur-panique de voir que ces brouillons réflexifs et semi-fictifs datent d’il y a plus d’un an, qu’il ressemblent tellement à la surface de l’an 2012, cet horizon figé de patin qui m’entourne en rond. Fallait les publier, maintenant, pour m’en débarrasser, mieux avancer.

Rendez-vous sur Hellocoton !