Je sais, je sens, que ça ne mène à rien. Que je n’en ferai pas ma vie. Même si je crève d’envie de lui. Il est insaisissable. Il ne veut rien. N’a pas d’attente. Je veux dévorer la vie, chaque instant. Plus optimiste que moi tu meurs mais. Je lui propose de tout lui donner. Je ne sais plus si j’y crois. J’ai besoin de lui. J’ai besoin du corps d’une fille. D’une fée. Avec des rêves, des désirs. Il n’a pas de rêves, pas de buts. Il n’est pas sûr de lui, de nous. Moi non plus. Mais on s’accroche, tu vois. Peut-être qu’on a tort. On n’a que nous pour se tenir. Se serrer fort. Se serrer. Ne pas s’écraser. Pendant des [années] heures.
Pourtant je meurs d’envie de lui faire une petite fille, avec des jolies couettes. Peut-être qu’on ne s’est pas rencontré au bon moment. Je suis trop jeune pour ça, il n’est pas assez mûr. Peut-être ne sommes nous pas le bon ensemble au bon moment. Peut-être. Comment savoir. Ce n’est pas un jeu. Ce sont des sentiments. C’est fort. Je l’aime, si fort, mais.
Mais s’il ne sourit plus, je perds.
Je ne suis pas égoïste. J’ai l’impression. D’avoir tout donné, tout essayé. J’ai surement tort. Je lui ai tout pardonné, même le pire. Même l’impardonnable.
Je suis jeune. Je ne sais pas. Comment savoir. Je n’ai jamais vécu ça. Avec elle, avant, c’était évident, que ça clochait. Je l’ai quittée après avoir compté un-deux-trois pas jusqu’à sa porte. Sans un mot. Et elle a compris. Je ne peux m’empêcher de vouloir toucher ses bras à lui, son dos, son ventre si doux. Vouloir le voir jouir. Juste le rendre heureux.
Je sais devenir la “soeur” de mes anciennes petites amies, parce qu’il s’agit de filles. Un homme je ne sais pas, ce serait une première. Je suis incapable d’imaginer. Je suis faible, je ne tiendrai pas. Je serai incapable d’admettre un échec puis un autre. D’être incapable d’être son amie. Comme une autre.
Avec Elle ça a été dur a début. En fait pendant un an même, je l’avoue. Mais Elle était loin alors tu vois ça ne laisse pas le choix. Là je ne peux pas le laisser, pas m’en défaire, il fait partie de moi. Même si on est en désaccord parfois, souvent. Même si je l’adore tant, je ne sais pas. Où on en est.
Je n’ai jamais cessé d’aimer quelqu’un. Quand je te dis “je t’aime” après c’est foutu, t’en as pour la vie. Jamais je ne remets ces mots en question. C’est ce qu’on en fait après qui peut se casser la gueule, ou pas.
A qui de voir si on y croit. Alors on, pause.

