Ce n’est pas une façon d’optimiser le temps, tu sais que bien souvent c’est trop que je le prends… Mais lors d’activité ménagère de base et quotidienne (ou presque), je ne sais que rarement où poser mon esprit. Ça divague, parfois en bien, souvent en rond. Alors j’ai pris des carrés, de papier blanc sur un cube, et j’ai commencé à copier. Des poèmes puis je les emmène, pour occuper ma dite vaisselle. Je les lis les yeux ouverts, les yeux fermés, je m’en imprègne en rinçant, frottant, rangeant, jusqu’à en maîtriser chaque rime.
C’est une façon de prendre le temps d’apprendre ce que je n’aurais pas osé répéter des heures durant sans rien faire de mes mains.
C’est une façon de, je connais des poèmes veux-tu que je t’en dise ?
La liste est à compléter à l’avenir (ce qui, le dire, je sais, est la meilleure façon de ne jamais le faire ensuite mais je crois pouvoir essayer).
Fin Octobre 2011 :
- La nuit, Paul Eluard
- Revenir dans une ville…, Paul Eluard
- Le masque, Jean Tardieu
- XI*, Jean Tardieu
- Amoureuses, Paul Eluard
- Je voudrais pas crever, Boris Vian
- XXXIX (Je te donne ces vers afin que si mon nom), Charles Baudelaire
- Les chaînes, Sully Prudhomme
- L’amoureuse, Paul Eluard (non je ne me répète pas…)
- La mort des amants, Charles Baudelaire
- Le dormeur du val, Arthur Rimbaud (comme un vieux souvenir de collège…)
Novembre 2011 :
- Nocturne, Guillaume Apollinaire (je reste dans le thème dominant, des villes et de la nuit…)
*mon préféré à ce jour, même si je dis encore souvent “et murmure” au lieu de “mais se tait” :
La ville en moi fermée, en moi dormant
s’ouvre à la marche. Et les bras vont devant
comme les arbres nus privés de vent.
Mille volets obscurs s’animent du dedans
et le ciel que l’on ne voit pas bouge pourtant.
Quelque chose à travers tout dure longtemps
mais se tait. Serait-il temps, serait-il temps ?

