Week-end en panne d’images* , il va en falloir des mots pour enfioler tous les regards croisés. Et dans un train à l’envers, surprise de me trouver en première classe, ne pas trop réfléchir.
La Reine des damnés achevée ; à peine arrivée qu’on changeait tous les plans, et si plutôt, tu passais par la fenêtre ? J’ai croisé des voisins comme jamais, observé le coeur d’un être à naître et troqué une glace lointaine contre un jus de fruit en campagnie cheminote.
Samedi, vers l’est, famille complète et surprenante : je pense, sur le week-end dans son ensemble, avoir vu et c’est exceptionnel tous les membres de cette Grande Famille. De ceux qui vivent en nos frontières.
Deux heures de retour et rendez-vous à Lille. Restaurant comme si c’était encore possible, d’avaler plus d’une feuille de salade. Détour par le quartier Solfé, parce que, “on n’a pas fait toute cette route pour manger un (demi-)welsh et rentrer”. N’est-on déjà plus assez jeunes pour ces ambiances-là ? Un ex-repère de quarantenaires n’est pas non plus la solution… Faute de lieu adapté, on a voulu faire du vélo, mais Lille nous a menti avec toutes ses bornes vides ou en panne. J’ai usé des bottes empruntées, emprunté, le chemin de l’école comme pendant trois années. Mais de quoi pouvait-on parler ? Rentrée à l’heure de se lever un lundi mais on était dimanche c’était permis, j’ai dormi quelques heures.
Concert du soir, bonsoir. C’est abandonnée de toutes mais en compagnie d’une Liseuse de pensées que j’ai assisté, au véritable Bal des Sorcières. Chavirée à la renverse par l’énergie spectaculaire, je ne sais que vous dire. Des éclairs : démarrage magnifique, coeur en rythme, sol piétiné, oh quelle belle ange, assise sur la barrière, cheveux baptisés, plus d’un ticket secret, une deux quatre bises… et s’en retourne de sitôt. Restait quelques confettis dans mes sous-vêtements en rentrant.
Lundi, après avoir suivi le panneau Villeneuve d’Ascq. Je m’éloigne à toute allure, vers Paris dans le dos.
Je ne pense pas qu’il soit vraiment question “d’âme d’enfant”. D’une simplicité qu’on aurait perdue un beau jour au réveil. J’envisage plus évidemment une énergie folle et sans concession, avec ses mots adultes, ses gestes sensuels et rythmes endiablés. Ça n’est pas naïf mais, absurde et revendiqué, créatif jusqu’à l’épuisement, enthousiaste dans tous les sentiments, comme foncer dans des murs émotifs, rebondir et parfois les transpercer. C’est encore plus que tout ce qu’on imagine pouvoir imaginer.

*appareil photo hors service… alors que quasi-neuf ! Oui j’étais fâchée ! Mais consolée en partie de voir les magnifiques images prises par les professionnels, du spectacle de Rodrigue ce dimanche à l’Aéronef : allez les découvrir par ici !


27 September 2011 at 18:34
Je suis chaque fois surprise par la densité de tes textes, le sens de tes mots est bien plus large que les mots eux-mêmes. Te lire, c’est réconfortant, car j’y retrouve “ma” poésie surréaliste et “ma” peinture impressionniste qui me parlent tant. Je me sens à la maison dans tes mots, même si je n’ai pas vécu les souvenirs auxquels ils se rattachent. Je ne lis ni romans, ni nouvelles, mais si tu en écrivais, quelque soit le sujet, je les lirais avec beaucoup de plaisir
28 September 2011 at 02:18
Merci Florine, tu sais comme ce que tu dis me touche…
Je n’ai jamais rien écrit de “long et construit”, tenté un brodage il y a quelques années… il faut que je relise avec le recul pour peut-être te l’envoyer.
Bises
29 September 2011 at 10:17
J’aimerais beaucoup, merci
1 October 2011 at 21:34
Ce n’est pas totalement assumé, mais envoyé
1 October 2011 at 12:54
Voilà qu’en cherchant des photos/vidéos du concert je me retrouve là. Par hasard. Merci pour le lien en tout cas
1 October 2011 at 21:32
Oh le joli hasard
26 November 2011 at 15:58
Ahaha ! Effectivement quelques petites galère Lilloises… Mais les galères deviennent souvent des bons souvenirs