myel ~anachronism

version 8

Mer du Nord / Calais, novembre 2011

Belle échappée dans le pas-si-froid

J’ai triché, sans vraiment faire exprès, de graduer les proportions : pour ce retour de plutôt longue escapade, j’ai une heure et dix-huit minutes de train, à taper tout et rien en commençant par maudire la “barre espace” du pc portable, qui s’évertue à ne fonctionner que du coté gauche, alors que j’utilise le droit. J’écris vite, vite, vite, pour l’échauffer, la dresser, la dompter… Voilà, on dirait qu’elle remarche.

Longue escapade… Ou devrais-je dire “mini-tournée du Nord-Pas-de-Calais”… Du bout de la jetée, dans cette ville de brouillard épais, aux après-midi si ensoleillées qu’on s’installe en t-shirt, la baie vitrée ouverte pour s’aérer sans même trembler. Oui je parle de Calais. De l’extrême nord, donc, à la chaleur d’un spa valenciennois, lendemain de soirée mojito-framboise aux échos enfantins. J’ai détourné près de quatre jours avant d’être déposée comme une feuille à Lille.

J’y ai rencontré une princesse à peine débarquée sur Terre, dix jours et déjà de si jolis traits… Précieuse vie, comme précieuses sont les amies, et les discussions brèves mais intenses : aimer la vie, ne pas en perdre une seconde, trouver son équilibre, partager le plaisir, vivre au-dessus des tensions, suivre ses instincts et toujours être femme…

J’aime toujours autant z’et même plus encore, le bruit des bottes sur les pavés, tac tac tac puis elles pourraient s’envoler. En passant par là j’ai craqué sur un nouvel ensemble, bleu nuit et si joli, et si z’à ma taille que je devais l’avoir, contre ma peau… Le diable m’a tentée, je me suis laissée faire, plus que de raison mais. J’ai pris le soutien-gorge, le string, la culotte mais. J’ai laissé le shorty en rayon, pour pouvoir dire “j’ai un peu résisté”.

Mer du Nord / Calais, novembre 2011

Mer du Nord / Calais, novembre 2011

Ici Arras. Ici Arras… Je ne tiens pas en place. C’est l’occasion de bouger, changer de siège, se poser ailleurs. En clair, mes voisins sans aucune gène écoutaient un match de foot, et j’aime mieux pouvoir m’étaler, être certaine que personne ne zieute dans mes notes… Résultat de l’effet Arras, je suis sur un siège tanguant, d’avant en arrière déboité, instable mais au calme. Pourvu que les bras qui ont monté ma valise sans lui laisser le choix, me la rendront sinon, je serai bien embêtée. Dans quels draps, me voilà…

Les histoires de train racontent souvent si peu l’échappée qu’elles achèvent. Elles lui font écho mais ne parlent finalement que du voyage lui-même. Je n’aime pas rendre des comptes contes, je préfère les vivre à l’instant présent. Ou juste distiller quelques pensées, qui finiront filtrées, juste pour ne pas oublier. C’était la mission du Lille-Arras disons. Pour Arras-Paris déballons, le laboratoire s’il veut bien, parait qu’il tient dans toutes les poches, qu’il suffit de souffler un peu, en clignant trois fois trois fois des yeux en l’air. Pour le déployer et pouvoir s’y plonger. Une deux trois… Une deux trois… Une deux trois…

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