Oserais-je enchaîner deux articles “concert” ? Sachant qu’ils ont eu lieu à trois semaines d’intervalle, trois semaines et pas des moindres… J’oserais, j’ose.
J’avais si peu à dire sur le trio de février. Des étonnements, quelques frissons sur les premières notes d’une ancienne chanson. J’avais la tête ailleurs, le nez dans les cocons visités toute la semaine, je n’étais pas posée.
Vendredi soir le taux d’émotion a grimpé en flèche. A cause du lieu, théâtre de Denain dans lequel s’étaient passées de belles choses l’année dernière. A cause du double concert : El Manos, Rodrigue. Il est des hommes et des musiques à sauter les soupapes, voilà, je ne les présente plus.
Les vannes se sont ouvertes d’abord sans paroles, au son de la guitare, avec un désir de voyages qui monte, envie de se laisser porter vers d’autres horizons…
El Manos :

Côté Rodrigue, le set était parfaitement dosé pour les lunatiques : explosions électriques, contes funestes, rage intelligente, douce (en)fermeture…
Après le plaisir du début, de sautiller comme une puce et que d’autres rangs de sièges se lèvent aussi, j’ai pris conscience du fait que j’étais réceptive, énormément, prête à craquer, vivant les paroles : espérant conquérir la coccinelle, cachant sous le tapis le trou dans le bateau, demain promis j’ouvrirai les rideaux…
J’ai manqué de pleurer sur la transition de L’attache, certains arriveraient à dire “je t’aime”, ça a résonné tout au fond.
J’ai cédé entre les panneaux qu’on croise tous les matins, c’était ceux de ma tête. Paris – Lille – Paris – Lille. Sur l’histoire de celui qui un jour choisit de changer de direction. Ça m’a tuée comme un cadeau qui touche pile où il faut. Evidemment j’ai fondu en larmes, celles retenues depuis ces semaines. Pas très longtemps mais assez pour décompresser, rassurer ma voisine comme quoi tout allait bien, ne pas laisser le mascara couler.
Au fond je pense que c’est pas juste moi, qui était ouverte au partage, mais le groupe qui nous envoyait, de l’agitation survoltée, des idées franches. Que tout ça va dans la bonne direction. Même en ressemblant beaucoup à du “cueille le jour”… Et si tout s’arrêtait là ?
La fin de soirée fut floue, à faire trois fois le tour de Lille en vaine quête d’une portion de frites, pour atterrir chez moi. Dans cet endroit encore trop blanc, improviser un apéro champagne à deux heures. Pourquoi pas ?
“Avril se jouera à Paris pour Rodrigue”, oserais-je murmurer aux curieux de se rendre au concert du Sentier des Halles, pour une thérapie choc de nos imaginaires… Les oreilles, les yeux, les démons ouverts.
Toutes ces images manquent de son, pas encore testée la vidéo du reflex… C’est Sweet Obladi qui captura Stone :


4 March 2013 at 23:11
Génialissime, ton article, tes photos,ton humour, ton champagne rose top girly….
4 March 2013 at 23:25
Merci Sev’ !
Prochaine fois je vous fais une quiche ;p
5 March 2013 at 20:20
Très bel article tout en musique !
Tes photos sont aussi trèèèès jolies (comme toujours !!)
Dis, L’attache c’est la chanson “Lapin en forme de papillon” ? Ou pas ? ^^
A une prochaine fois, biz’ ! (:
5 March 2013 at 23:48
Oui L’attache c’est le titre de cette chanson-là ^^
Et Merci… Et oui à une prochaine, une où tu auras le temps de traîner un peu après… (:
Merci pour ta vidéo aussi !!
Bises’