Tu vois je n’ai pas tant changé que ça, suffit que je ne sois pas dans ses bras, un instant de trop, et je tombe. Sauf que je sais, que si je lui demande il me portera. Sauf que tu sais bien moi, je dis rien.

Et quand je dis je tombe je ne sais pas où. J’ai juste l’impression de tomber, ou même pas, je regarde autour ce que je fais et je vois que je n’avance pas. Alors je pense que je recule, alors je pense que je tombe. J’ai sans doute tort de croire que ses bras suffiraient, mais je crois n’importe quoi j’ai dix-sept ans. Et lui il rêvait de quoi à dix-sept ans ? Suis-je trop inconsciente ou trop calme ? Nuage. Nu-âge.

J’ai autant peur de grandir que de mourir jeune.

Le pire dans la chute c’est de l’attendre, presque la désirer pour ne plus avoir à l’attendre. Mais surtout oublier, et s’enivrer d’amour et de fatigue.

A part ça tout va bien, je reviens faire un petit tour ici. Il ne faut plus que j’arrête, je sais que j’ai besoin d’écrire. Pas de lui écrire, avec lui il faut que j’apprenne à parler. Mais écrire pour moi, pour éclaircir et mieux parler ensuite.

[ note sans importance : autant je me rappelle parfaitement mon 18 mars 2003, mon 18 mars 2004, mais le 2005 pfff aucune idée. ]