“Ce qui est inventé peut avoir plus de poids et de crédit que la réalité, plus de vie propre et plus de sens, et par conséquent plus de possibilités de survie face à l’oubli.”
Juan Marsé, Calligraphie des rêves


4 July 2012
by myël
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“Ce qui est inventé peut avoir plus de poids et de crédit que la réalité, plus de vie propre et plus de sens, et par conséquent plus de possibilités de survie face à l’oubli.”
Juan Marsé, Calligraphie des rêves
29 June 2012
by myël
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Ceci est un livre de fou(s) !
(mises à jour en cours de lecture) Lecture achevée, déroutante avec des balises qui percutent. J’ai eu besoin de temps pour me noyer dedans, n’en parcourant que quelques pages à chaque bouchée, un court chapitre à la fois, puis deux, puis trois, puis au parc, puis terminé au moins cent pages d’une traite. J’ai ri sur le canard et de bon coeur, j’ai été touchée par les folies des gamins, les petits comme le grand… J’ai aussi eu quelques moments d’ennui, d’égarement, mais on oublie vite ça quand on referme un livre.
Quelques notes :
“J’avais toujours pensé que quand on aimait quelque chose autant que ça il était tout naturel de vouloir être cette chose.”
“C’est un type qui rentre chez un agent théâtral avec un chien sous un bras et un canard sous l’autre.
- Je présente un numéro formidable, dit le type. Il faut que vous voyiez ça.
- Si vous voulez, dit l’agent. Mais faites vite, j’ai du travail.
Le type se plante devant l’agent, fait un signe de tête au chien qui ouvre la bouche et se met à chanter Only you mieux que les Platters.
L’agent manque d’en avaler son cigare.
- Un chien qui chante, s’écrit-t-il, c’est fantastique !
- Pas du tout, répond l’homme. Le chien ne chante pas. C’est le canard qui est ventriloque.”
“J’avais l’air de n’importe qui d’autre.”
“Il est important, songeai-je, de bien regarder les choses quand on les quitte sans quoi ce sont elles qui nous quittent.”
“Dans la patrie des hommes libres et des braves qu’est la nôtre, et où bien peu sont libres et la bravoure assez ridicule pour être portée à l’écran, qui pourrait en vouloir à quiconque refuse de mettre le nez dehors ?”
“Il ne dépendait que de moi de maintenir les choses en l’état par l’espoir. En marchant toujours d’un pas en retrait de son souhait,on le fait exister à jamais. En le rattrapant, on le fait disparaître pour toujours.”
Howard Buten, Monsieur Butterfly
L’an dernier j’avais fêté la musique avec quatre jours d’avance ; le décalage se réduit avec l’âge, je suis sortie la veille de la date officielle. C’est la peur de l’orage du lendemain, couplée à un statut facebook qui m’ont poussée dehors, pour une soirée improvisée au Réservoir.
On n’m'avait pas prévenue, que le Réservoir c’était pas les Trois Baudets. Qu’ici quand on annonce 20h c’est 21h10 alors j’ai pris des notes, des pages de notes dans mon carnet, puis j’ai erré dans le quartier, mangé un bout (les six makis en face au prix du jus d’orange dedans…), repris des notes sur un coin de table à la lueur d’une bougie (lieu commun qu’on ne fréquente pourtant pas communément), observé le public arrivant seul, en groupe, pour boire ou pour manger, pour quelques uns pour écouter…
Oui j’ai l’air de râler, ça vaut un saut de ligne comme une saute d’humeur. J’aime à raconter les endroits qui m’ont charmée, où je voudrais me faire souris pour y rester, là j’ai pas accroché. Il y avait pourtant bien des fauteuils rouges, et d’autres de velours, même les deux à la fois. La salle a bien son charme mais chargé, d’un je-ne-sais-quoi qui m’empêcha de chavirer. Peut-être aussi que le public peu attentif et bruyant m’a un peu déroutée…
Pourtant c’était une agréable soirée (encore un saut de ligne et un changement d’humeur). J’ai retrouvé Jeanne Plante, sans avoir beaucoup écouté ses titres depuis avril dernier je les ai trouvé familiers, presque à les fredonner, gardant certains refrains en tête pour la soirée, et même la journée qui suivait. En posant l’appareil-photo sur la table pour filmer malgré les serveurs, les bruits de couverts et les discussions voisines entre quatre bières j’ai pensé : autant faire un concert dans un resto universitaire, puis j’ai souri à cette idée puisque certains l’ont fait.
Pour être courte et gentille, je vais dire que le deuxième groupe n’était pas à mon goût. Même que mes voisins sur le siège de droite étaient d’accord très fort.
Après (recherche du nom quand même) Bruno Gugliemi, nous étions donc au moins trois à attendre d’Alienor une bonne fin de soirée. C’était plutôt facile, et plutôt agréable, énergique, visuel, sans énorme coup de cœur mais je les réécouterai bien volontiers…
Des tonnes de notes encore sur compagnon-carnet, sur les quais du métro dont notamment l’idée, d’animer les attentes avec un sac de boxe, des affiches de yoga, un piano* ou des petits livres en libre accès, voire un animateur de débats de comptoir à poursuivre sur la route avec ses désormais voisins de barre. J’ai arrêté d’écrire et de fredonner quand trois personnes sont montées formant un groupe guitare / voix / sac-en-cuir improvisé puis j’ai fermé les yeux bercée par la musique, de fête, jusqu’au dernier arrêt.
Les vidéos reflètent mon vote de soutien à bulletin pas secret :
Les concerts en entrée libre du Festival Génération Réservoir se poursuivent tout l’été, retrouvez toutes les dates par ici.
* Les phénomènes d’inconscient collectif me réjouissent. Comme avec ce projet en cours à Paris, “Street Pianos” : 40 pianos en liberté jusqu’au 8 juillet. Ça exalte mes envies ravivées depuis quelques temps de faire à nouveau valser mes dix doigts. Mais en secret. Le temps de reprendre la main. Ça exalte surtout mes rêves d’instants magiques inopinés, au coin d’un parc ensoleillé…
Le retour de vacances c’était vendredi dernier. Une éternité quand on n’a rien écrit. La hantise du “Est-ce bien arrivé ?” s’est réveillée hier, sur un bête sms effacé par mégarde en y répondant. Entorse involontaire à la manie (une de plus) de conserver le plus récent des messages de chacun… Je n’avais plus que ma réponse en tête témoin d’un instant de réalité.
Comme pour ces jours derniers. J’ai rien écrit que déjà tout s’abîme, se mélange : Bastille sous la pluie, les sushis dévorés des yeux, allers en retours à la gare accompagnant mes compagnonnes, la nuit blanche-craie qui s’en suivit, la fête des pères en hôte surprise, qui dura jusque mercredi, la veille emplie d’une ballade parisienne avec l’expédition en une minute du “bon anniversaire papy” et en pas plus de temps la livraison d’ “on ne consulte pas dans ce service”, merci. J’insinue par ci par là le ménage, la valise à décharger, un bain, les essayages pour la soirée, les courses à pied… Autant dire que j’étais loin d’enregistrer j’étais loin du pc.
J’ai eu l’image de la couture de la réalité, déformée par mon regard courbe et le fait que je ne sache pas coudre. Le plan c’est trois pas en avant, deux yeux en arrière, pour s’assurer que la jointure est bien solide, se rassurer ça ne va pas craquer, s’effilocher… J’entends une prof d’anglais nous dire il y a quinze ans qu’il faut oublier sept fois ce qu’on apprend avant de le graver vraiment. Je sais bien que c’est faux car elle n’a dit cette phrase qu’une fois. Pourtant la confiance accordée à ma mémoire, brute, diminue ; tandis que le besoin de figurer par les mots les sentiments s’accroit d’autant. J’aurais jamais dû citer sur ce blog mon hypothétique Alzheimer futur, ça me plante sur le bout des doigts des doutes, ça picote des accrocs dans la couture naturelle du cerveau. Ça m’oblige à m’enrouler dans ce fil de mots, pour ne pas me laisser embobiner un jour par l’imagination.
20 June 2012
par myël
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J’ai ramené la marque du short en presque-haut des cuisses, parce que les jupes s’envolent sous le vent madrilène. J’ai ramené des rayons de soleil aussi, semble dire mon balcon à deux pas de Paris même si les baies vitrées susurrent que ça n’va pas durer. Sont bicolores mes jambes, mon décolleté, mes épaules et mes pieds aux z’orteils masqués. Enfin si vous voyiez l’état du front… Bref j’aime pas les regrets alors je me réjouis que ce teint estival avant le solstice musical fasse ressortir le blanc de mes ongles canons, incassables depuis que j’ai compris comment (leur) arrondir les angles.
C’était des vacances filles, donc un commentaire fille… Des vacances destructrices de voûte plantaire à coups de grands parcs et de petites rues, de shopping et de grandes avenues, et des qui montent et qui se descendent à pas lents. Des vacances au rythme local, de terrasses en terrasses, de jus d’orange frais en tapas, de sangria en retapas, de caipirinha sans tapas mais à la fraise. De pizza salvatrice à trois heures du matin quand les errants naviguent entre les portes-vitrines à neuf pour dix fermées.
J’ai assez peu adhéré à la ville elle-même, l’originalité de Barcelone demeurant coup de coeur, mais je retiendrai de bonheur : les siestes en herbe contre la peau, la liberté du dos sous la dentelle, l’empilement des tortues dans la gare-jungle Atocha, le tombé dans le bain glacé contrastant le hammam, le pain-tomate croustillant du matin, les rencontres surréalistes chez la Reina Sofia ; et les amies surtout, les confidences à la nuit trébuchée, les éclats de rires et tous les sourires. Qui gravent aussi leur soleil sur la peau.
19 June 2012
par myël
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Rafraichissement visuel en éclair du blog au retour de vacances, avec cette bannière qui attendait sagement son achèvement… Née de la rencontre hasardeuse entre une image de Beata Ryden “A place to grow wild” et une citation de Maxence Fermine, de son livre Amazone “Je viens des regrets, je vais vers le rêve et je suis là par hasard”… Façon d’être échouée sans cesser d’avancer… D’aller doucement vers l’été.
Pour archive l’ancien layout, printanier, capturé :
5 June 2012
par myël
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La moitié accessible du train est moitié vide. Peu de volontaires pour le Lille-Arras-Paris du lundi soir. Je prévois d’en apprécier le calme, quand les téléphones de ceux qui se pensent vraiment seuls seront raccrochés.
Un week-end familial par excellence, et tradition… Pas de croisements amicaux, pas d’errances lilloises solitaires, pas d’improvisations. Faut dire qu’avec les amies du Grand-Nord on s’envole pour l’Espagne dans pas sept jours. Et que la promenade au hasard accompagnée du vendredi a épuisé mes pieds, contenté mon esprit. Même le concert du soir fut en famille, restreinte mais j’en ai déjà papoté. Ici. Dans un billet qui plut plus que prévu. Sourire.
J’avais éclipsé l’avant et l’après soirée dans l’écrit précédent, pour ne pas sortir du sujet… Ce soir je n’ai pas de fil conducteur mais un texte automatique de voyage on peut parler de tout. De ces liens, par lesquels circulent des ressentis, même à des kilomètres, mais qu’on n’aborde qu’en face, des questionnements qui tombent à pic, des rassurances à propos de nos étrangetés sympathiques, des rires et des cauchemars des expériences passées, des douleurs et des joies, remémorées, partagées, de ces interminables discussions fragiles, entre une mère et sa fille.
Les voyageurs descendant à Arras ont droit à un souhait de bonne nuit. Les autres à de nouveaux portables. A chaque fois que je prends le train, que la vie publique des autres m’agace, je pense à réinvestir dans des silences pour mes oreilles… Mais j’aime tellement le bruit de roulement, et de croisement des autres trains même si dans ce sens à cette heure ils ne sont pas pléthore. A l’aller ça défilait j’étais en joie d’être si secouée. Vous n’imaginez pas dans quel état m’a mise le passage à ma fenêtre d’un thalys au moment d’un tunnel, et les oreilles bouchées !
Revenons au week-end passé. Le thème du samedi c’était cuisine, verrines, saladines. Préparation d’un apéritif composé, d’un barbecue même s’il allait pleuvoir, et d’un café gourmand. Pour la fête des mamans. Huit personnes à table, je ne vous raconte pas les détails du menu improvisé entre soeurs et presque sans recettes (je pense juste aux quatre carrés de brownie rescapés qui voyagent au chaud dans ma valise). Le dimanche tout ou presque a disparu, en quelques bouchées, en douceur, sans accrocs, et malgré la pluie et le vent.
J’ai dormi deux nuits dans une pièce réduite, redécouvrant la musique du vélux acceptant sur son dos les gouttes égarées là. Et la simplicité du réveil naturel à la lumière du jour, malgré des rêves cocasses induits par une soucoupe et par un perroquet… Lundi matin j’avais piscine. En Belgique comme ça faisait des années. Pendant cette absence, un arbre s’est écroulé dans le jardin. Mon corps épuisé a dû faire de même dans le salon l’après-midi, la faute à la nage et aux nuits, réduites elles aussi.
Et j’en arrive au train. L’écriture façon tgv ne s’est pas vraiment activée, ce billet n’est ni renversé, ni aussi subjectif que je l’imaginais… Il est presque à l’image de l’ensemble du week-end, simple, épuré, en tout intimité.
3 June 2012
par myël
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C’est un plaisir certain de poster les photos, d’un concert avec le son encore dans les oreilles. La salle n’étant pas propice à filmer calmement j’ai capturé quelques images figées à l’arrachée, et enregistré qualité cassette à l’étouffée le son pour le sourire des versions acoustiques… Et tout simplement vécu le moment.
Comme je n’écris rien sans le silence, voilà déjà pour les yeux. Rodrigue à L’Antre 2 :
Ellipse.
Fin de la bande. Fin du concert. J’y avais convié une nouvelle personne, pour voir ce qui l’étonne, ce qu’elle perçoit, si la petite fenêtre de l’immersion en terrain foli allait s’ouvrir facile. Ça a pas mal marché puisqu’elle me demande de lui permettre de réécouter, plus attentivement maintenant les versions officielles.
Fini la démesure irréaliste d’Orsay, L’Antre 2 est une salle lilloise intimiste, pour un mode “duo” et les retrouvailles d’un public éclectique d’habitués, nous étions comme un gant.
Pas de routine, rien d’attendu. Renversée dès le premier titre, inédit balancé sans prévenir, sans le temps de s’en remettre non plus… “Tout s’apprécie mieux avec le temps, tu verras… / … sur les pavés, laisser le mal aller… /… parfois je me dis que se plaire c’est mieux que s’aimer… / … à mort comme Harold et Maude…”
Versions épurées, retravaillées, démaquillées, sans fard et glissantes au piano comme j’attendais depuis tant, de temps le Bal des sorcières, depuis le Biplan 2009… J’en rédigerai pas la playlist mais relèverai la toute petite “Vive l’anarchie”, l’envolée de la salle faisant trembler l’estrade comme des apaches, et la présence exceptionnelle d’une dame contrebasse dans la Chambre alvéole.
Retour jusqu’au métro, le beffroi éclairant bienveillamment Lille-la-nuit. Mon nouveau sac en papier fétiche à la main : “La taille de l’univers peut varier avec vos rêves”. Comme une référence subliminale, à celui qui n’a de bornes que l’imagination…
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Edit anachronique.
C’est qu’une semaine plus tard j’ai rangé les fichiers, et constaté l’existence de vidéos parmi eux, instants fugaces que mes mains ont saisi sans que j’en sois consciente… J’avoue c’est perturbant, et mal cadré, mais sans doute c’était mes oreilles qui ont manigancé ce plan juste pour le son. Le saura-t-on jamais.
30 May 2012
par myël
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Je suis sortie en robe, courte et légère. Et je l’ai vécu comme un défi personnel…
L’hiver me décomplexe, sous les robes noires voire sous les pantalons j’enfile une paire de collants et voilà, le ventre plat et les jambes de pin up. Par dessus (le marché) un manteau, ni vue ni connue je parcours Paris sans (trop) réfléchir.
L’été a déferlé d’un coup, et j’ai pris conscience de la phobie sociale de ma peau. Qu’il lui fallait une préparation psychologique avant de mettre le nez dehors. Une transition saisonnière ou bien bam le choc.
Quand je me suis retrouvée en manches courtes il y a quelques semaines j’ai senti ce malaise, de devoir tomber le manteau sans l’avoir prévu. Mes bras n’en sont pas revenus.
J’avais réussi à garder mes jambes secrètes jusqu’à ce soir. Quand ma tenue d’intérieur pas sortable n’admit pas d’être remplacée par un jean. En vrai c’est mon corps qui ne l’aurait pas permis, tant il fait de nouveau lourd. J’ai changé de robe mais pas pour plus longue. Une de l’année dernière un peu moins large qu’avant parce qu’il y a eu l’hiver. Glissé mes pieds dans des escarpins-chaussons. Et je suis sorti avant d’angoisser.
Et mes jambes ont pris l’air. Personne ne m’a jeté de pierres. J’ai quand même eu la trouille, des regards mais j’allais pas loin, juste à l’épicerie du coin. Peur qu’on raille mes gambettes blanchettes agrémentées de cicatrices des vingt-et-une piqûres qu’un insecte me fit au printemps (en une seule nuit) avant de disparaître. Sans doute d’overdose. Peur qu’on moque mes formes dans mon dos. Peur qu’on me trouve charmante surtout, qu’on trouve trop audacieux de sortir ainsi pour acheter du pain.
Depuis que je ne travaille plus j’ai perdu les repères sur ce qui est mettable en société. Est-ce admettable d’assumer un décolleté ? De vouloir paraître plus grande avec des jupes plus courtes ? De ne pas chercher à cacher toutes ces imperfections ?
Parfois j’aimerais juste être invisible.
C’était un post-courage avant d’aller faire ma valise pour un week-end débordant.
Et au passage, parce qu’au-delà des formes c’est aussi et surtout les défauts de la peau qui me rendent parano, j’ai ouvert un album flickr pour la laisser s’exprimer de façon abstraite. Et j’espère mieux l’aimer. /le début n’est pas tendre, mais ce n’est qu’un début/
29 May 2012
par myël
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J’ai peur de commencer, à me déverser et de ne plus s’avoir, m’arrêter.
Je n’ai pas compris cette journée, depuis la nuit dernière. Une histoire vraie s’est déroulée, dans ma tête comme si je la racontais, ça a duré des heures et j’ai pas su dormir, avant qu’enfin le délire ne la meuve en rêve, et encore là j’en avais mal, de ne pas la finir.
Je me suis réveillée je me suis rendormie. J’ai pas compté combien de fois. Un nouveau rêve à chaque fois puis au dernier, le matin était entamé et je me suis levée j’avais le vertige des larmes ont coulé. Quelques minutes. Le temps de reprendre un brin de contrôle. Et une douche. Et un repas.
L’après-midi n’a pas pu exister. J’ai essayé, d’annuler le début de la journée, de me rallonger et redémarrer. Sans cet engourdissement. Sans ces angoisses. Sans cette chaleur qui m’embrassait. Je me suis endormie. Je me suis réveillée. Je me suis rendormie. J’ai pas compté combien de fois. Un nouveau rêve à chaque fois puis fallait bien se relever. J’aurais pas pu trouver meilleur moment pour lire, Manifeste du surréalisme. D’où la peur de me déverser si j’entame une fiction, la pensée libérée par cet état second.
De ce côté des baies vitrées, des nuages au loin menaçaient. Alors que mon salon restait baigné d’un grand soleil. A l’intérieur c’était pareil, des douleurs et une euphorie, des angoisses et des rires. Le sentiment d’un orage à venir mais n’osant pas gronder. Le corps lourd comme le temps. J’aurais pas dû dire il y a peu que j’y étais sensible. Antibiotique hémostatique vitamines minéraux je dis pas tout plus la chaleur, égal torpeur. Je retiens la leçon.
Bonne nuit.
25 May 2012
par myël
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Je suis sensible, hypersensible. A l’excès de chaleur, au moindre rayon de lumière naturelle, à l’humeur de ceux qui m’entourent, aux aléas des hormones de synthèse… et à la lune ? Ça fait de moi quelqu’un d’instable. Ou de trop stable, car je me carapace à l’extérieur des réactions internes. Je ne sais rien vraiment. J’ai besoin de ces bulles d’enthousiasme qui tirent vers le haut. J’ai besoin de ces tendances chocs pour avancer. De projets pour croire aux jours à venir…
Au premier soleil de la semaine j’ai adopté trois bébé plantes, trois futures couleurs de tomates pour mon balcon. Jaune, rose, rouge. Et de nouveaux livres empruntés. Je me nourris de mots, de sons et surtout de rayons frappant mes yeux comme des cognards mais j’en manquais tellement. Synthétise, ma vitamine D, profite ça ne va sans doute pas durer.
J’ai en tête ce bout des paroles de L’usage du monde, par Resistenz :
” Il se peut que ton cœur se fende
Que tes yeux tombent en pluie
Il se peut que mon corps s’écroule
Un jour, sans un bruit…”
J’y vois la hache fendant le cœur, l’orage qui éclate au visage, et l’arrachement des racines sans témoin, en pleine forêt. C’est simple mais ça me touche ces images poétiques de corps-nature.
C’était un billet d’humeur qui n’arrive nulle part, juste quelques mots soufflant l’air du temps du moment.
20 May 2012
par myël
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C’est la salle qui m’a conduite à tomber sur ce concert. J’y ai déjà croisé Rodrigue, Jeanne Plante, et leur newsletter est des plus appétissantes. Jugez vous même les deux textes d’attraction qui tombèrent sous mes yeux en ouvrant ma boite mail :
RESISTENZ
Resistenz est un objet artistique inclassable, issu de l’écriture singulière d’Ana Igluka. Une performance-concert placée aux frontières du rock et de la chanson. Nos reflets égarés, deuxième album de Resistenz aux textes hommages à des destins de femmes, devient sur scène, un spectacle explosif jouant sur le rire et l’émotion. Talisman contre l’improbabilité du monde, Resistenz, découverte chanson au Printemps de Bourges 2007, a déjà assuré la première partie de : Kwal, Nosfell, Pusse, Françoiz Breut, Hélène Martin…
LES ONGLES NOIRS
De la chanson électrique aux variations sombres, fougueuses et déglinguées. Une poésie grinçante. Comme un enfant illégitime déposé dans un panier, à la porte de l’hôspital. Il cherche ses parents et n’hésite pas à aller loin et dans des directions opposées. Sous-sols obscurs, lumière clinquante, clandos fumeux, déserts de glace, boudoirs tamisés. Malgré tout il restera un bâtard hanté par les fantômes de ses aïeux qui viennent lui chuchoter de vieilles histoires de familles. Calypso robotique d’un Derviche à Detroit. Kraut rock à cordes et Boogie dodécaphonique.
J’étais, au premier abord, plutôt séduite par les seconds, mais à l’écoute de quelques extraits j’ai littéralement fondu sous la voix, les textes et les mélodies de Resistenz. Au deuxième passage quand j’ai vu les clips les mots et les airs m’étaient déjà familiers.
Concert en entrée libre, vendredi soir, dans cette charmante petite salle de Pigalle.
J’ai marché toute l’après-midi, de chez moi à Place d’Italie, pour attraper des allers simples vers le nord à petit prix tant qu’il en restait. Pour craquer pendant l’attente sur un livre pour maman, et sur mon premier moleskine (édition spéciale Le petit prince) faut dire qu’il m’a tapé dans l’oeil avec son accroche “l’essentiel est invisible pour les yeux”. Puis j’ai erré aux pieds, du Sacré Coeur tant j’étais en avance, l’occasion sur un banc de remplir les premières pages avec une frénésie particulière dont j’étais ravie. Peut-être leur fallait-il des lignes pour que je les remplisse, mes carnets ?
J’ai capturé la salle avant qu’elle se remplisse, du public et du groupe venu jouer ce soir. Et que les lumières tombant n’interrompent mes remarques écrites sur le voisinage.
Le concert fut délicieux. [Note : le vocabulaire culinaire m'envahit... ] Doux, électrique, drôle, touchant, électronique, beau. Poétique. Musical. Je connaissais encore peu les titres, et surtout pas leur sens, qu’ils prennent grâce aux introductions humoristiques et graves (oui, à la fois) de l’auteur-chanteuse. Des textes hommages à des femmes singulières. Et des ambiances musicales irréelles, des boucles folles insufflées par l’homme à tout jouer (percussions-guitare-clavier-mac-et j’ai pas tout suivi), le bassiste lui faisant écho, et la voix modulée, de mutine à rageuse, d’angélique à possédée…
Je suis sortie sourire aux lèvres et cds dans le sac, de cette rencontre comme on n’en fait pas si souvent. Les beaux hasards, au bon endroit, au bel instant.
Deux extraits vidéo, capturés entre les épaules de mes voisins deux rangs devant :
Épilogue : mon corps épuisé n’a pas su se mouvoir du samedi, tant pis pour Les ongles noirs.
20 May 2012
par myël
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J’ai acheté un CD. Et même plutôt deux CDs qu’un. Je ne sais pas ce qui m’a pris, enfin si, je sais, mais ça n’était pas arrivé depuis ce qu’on appelle…longtemps.
Autant ado je flânais les disquaires d’occasion avec plaisir, autant j’étais “fan d’Indochine” alors j’en ai entassé des albums, des maxis… Autant quand mon disquaire chéri (rue de la Clef, à Lille, presque en face de ma papeterie chérie) a fermé c’en était fini, de craquer sur un groupe inconnu rien qu’à la pochette, aux titres des titres ou aux prix ridicules (à partir de 50cts). C’en était même fini de dénicher de vieux albums ou singles promo d’Eiffel à prix bien plus fous qu’à l’autre disquaire en face. Bref, j’étais ado, et quand j’ai été sevrée d’Indochine j’ai entamé une cure d’abstinence de CDs car blasée de ne rien entendre de bien excitant, car aussi, faut bien l’avouer, ma banque de mp3 était tellement fournie que je n’en écoutais pas la moitié…
Sur les cinq dernières années, j’ai acquis trois albums. Le premier Eté 67 en tombant dessus par hasard, et je cèderai sur leur second à la prochaine occasion belge. Le premier Rodrigue en 2008 à la fin d’un concert où j’ai cru avoir côtoyé la foudre, son deuxième à la fin d’un autre concert électrique mais bien plus apaisée. Je n’ai pas craqué sur “A tout moment” d’Eiffel car je ne suivais plus l’actu du groupe à cette période… Leitmotiv a joué la carte du digital total… Les Dresden Dolls ont cahoté, mais là je m’apprête à cliquer sur le kickstarter d’Amanda Palmer !
Je tourne autour du pot, je remets en contexte, mais l’idée générale c’est l’expérience dans la découverte artistique. C’est le moment présent. L’instant vivant. Les sirènes des cours de marketing grondent mais j’en fais abstraction, victime des pulsions oui mais que j’aurais voulues. J’achète un disque de la main de l’artiste, ou de celle de son amie derrière la table à l’entrée de la salle. Je veux pouvoir lui dire “Ce que vous avez fait ce soir m’a renversée”… Ne pas juste glisser un boitier dans mon caddie, entre les tartines et le pain… Partager quelque chose d’humain…
Sans ça ce qui arrive à mes oreilles repose sur les radios Deezer (jazz, rock, ou de groupes choisis) mais ne se matérialise pas…
Après m’être enflammée ici, je prépare la revue de ce concert : Resistenz aux Trois Baudets. Mais vous pouvez déjà les écouter, leur myspace regorge d’extraits sonores et leur site déborde de titres mis en images animées, oui on dit clip je sais.
18 May 2012
par myël
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Je me suis demandée, si comme le Père Noël ou le lapin de Pâques, d’autres illusions tomberaient plus tard qu’à la chute de l’enfance. Vous me diriez, le prince charmant, les mariages heureux, les patrons bienveillants… Ce n’est pas là où je veux en venir. Je me suis demandée, si comme le Père Fouettard, la sorcière du placard ou le monstre sous le lit, d’autres peurs infondées s’effondreraient plus tard qu’à la chute de l’enfance. Quand nous révèlera-t-on que la mort, ce n’est rien qu’une mauvaise blague ?
Pas de chronique à rallonge, les ressentis à chaud sur la journée entière sont dans mon article de dimanche nuit, mais la traditionnelle galerie + vidéo pour archiver, ranger, graver. Rendre compte aux curieux qui n’avaient pas une ligne de RER directe entre le bas de chez eux et cet amphithéâtre pommé.
Les photos sont des captures de la vidéo, j’avoue, flemmarde, ne pas en avoir fait de “vraies”. La vidéo est un condensé d’extraits du concert de Rodrigue du soir.
14 May 2012
par myël
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Peu de choses sont plus douces que s’allonger au soleil sous les arbres et discuter de leurs parures et de nos trucs de filles, un dimanche frais ensoleillé, entre deux pièces de théâtre et un concert. Je ne propose pas de s’abîmer dans cette douceur simple, mais en tant que pause elle était agréable à saisir.
La première pièce, 4.48 Psychose de Sarah Kane ne pouvait que nous retourner. De cette plongée dans la folie à tendance suicidaire, de cette rencontre avec des violences mentales et multiples, je suis ressortie avec un léger malaise, mais pas du genre désagréable, avec l’impression d’avoir été confrontée à quelque chose que je n’aurais pas souhaité mais sans pour autant le regretter.
La deuxième pièce, Pop Corn de Ben Elton, n’était pas moins agressive, pourtant après la psychiatrie elle me parut plus légère, moins introspective, plus divertissante. Prise d’otage d’un réalisateur oscarisé par des tueurs en série s’inspirant soit disant de ses films, la scène est cocasse, angoissante mais pas toujours très bien servie par les acteurs, qui sont des étudiants ne nous plaignons pas trop.
Je n’étonnerai personne, de ceux qui me lisent ou qui me connaissent ou même les deux, quand je dirai que c’était Rodrigue le concert du soir. J’aurais pas osé me perdre au fin fond de l’Essonne sans un minimum de repères, même accompagnée. Ça peut paraître dingue, ça l’est sans doute un peu, mais je ne compte plus les fois où j’ai vu ce garçon en concert. Attendez si. Je compte… … … … C’était mon quinzième si j’en oublie pas. Ok c’est dingue. Je ne prendrai pas comme excuse que certains nordistes en ont plus que ça derrière eux. Je préfère avouer que c’est tellement différent chaque fois. Le lieu joue une part dans l’ambiance, mais pas que, la configuration change : concerts intimistes en solo ou en duo, arrangements façon acoustique accordéon et violoncelle… énergie rock des guitares électriques… mise en scène déjantée, invraisemblable avec danseurs et comédiennes… Tout est possible, tout est réinventé. Je préfère avouer que c’est tellement vivant, que ça fait un bien fou d’y être. Bref, ça réveille la citation #2 qui me guide : ”Toute ma vie, je veux rester étonnée” (Nina Bouraoui). Je préfère avouer qu’en fait, je me délecte presque autant des réactions du public face aux personnages déroulés en musique, que de la musique elle même. Bien qu’aujourd’hui nous étions quinze à tout casser, tellement nous frappions sur les bancs de cet amphithéâtre démesuré, ce fut une chouette soirée.
Des vidéos demain, peut-être. Tout de suite une photo du ciel ombragé par de charmants branchages. Puis dessous quelques échappées qui ont rythmé cette semaine à peine achevée.
Quatre tweets, trois images à fixer, deux petites phrases de blog bien formulées, un bijou si léger, zéro soupirs.
* “Peut on pratiquer l’art des ombres chinoises avec l’ombre d’un doute ?” @Poney__
“La neige avait de longs doigts fins et délicats qui pianotaient sur mon front en tombant du ciel.” @white_hector
“C’est bien d’avoir les idées claires, encore faut-il avoir des idées.” @ThomJTailor
“Tu me tapes sur le système mais c’est sans doute pour bien enfoncer le clou.” @Poney__
* Aaron Nace, Eduardo Acierno, et Anna-Lena Denell (on clic-clic sur les images pour les voir en grand)
* “Ma solitude est mon armure, elle me protège, quoi que je fasse et où que j’aille” Marc Pautrel
“On ne devrait pas croiser de regard sans vaciller vers l’essentiel. Lire est cette ivresse.” Francis Royo
* Enfin, je fonds complètement sur cette bague, même si je n’en porte que très rarement. Chez Bird on the wire.
8 May 2012
par myël
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Ce n’est pas de la nostalgie, c’est un élan de tendresse envers les refrains, les retrouvailles, les évidences. J’ai parcouru les liens de la “blogroll” d’une vieille version du blog, des environs 2004-2005. La plupart étaient morts. J’ai eu une onde de mélancolie pour Gwelan dont j’ai toujours un tirage photo qui dort dans mes cartons, une autre pour Citronsavon qui fut mon amoureuse virtuelle de l’époque Eiffel avant de se perdre de vue… Certains vivent encore ici ou ailleurs, d’autres sont figés dans l’oubli.
Deux m’ont particulièrement soufflé : ce n’est pas de la nostalgie, c’est se rappeler d’où on vient.
* Ether Elegia , ses photographies surréalistes et hors du temps
et parfois légendées d’autant de poésie, dans les mots que dans l’image elle-même :
“Il marcha longtemps.
Les pupilles rétractées, saturées de lumières, la caresse du vent en accroche-peau.
Jusqu’à la plaine immense… l’odeur de l’herbe partout : sur des kilomètres, l’herbe rouge.
Novembre d’opaline, et les araignées d’argent dévoreuses de soleil tissant les fils cristallins des maelströms de lumière.”
* Kaekae qui n’écrit plus mais dont les textes persistent, délirants, ils se redécouvrent avec joie. Extraits :
” Dès lors que j’ai compris que je n’étais pas une artiste -c’était hier- j’ai décidé de faire de ma vie une œuvre. Je m’ennuierai dans des colloques en comptant le nombre de lampes au plafond, je m’effacerai tant devant ce que je fais qu’on ne sera plus convaincu de ma réalité physique, puis je recompterai les lampes pour être bien sure du nombre. Je ferai des banquets où je mangerai des araignées, je vous aimerai de votre chaussette trouée à votre regard haineux mais n’en soufflerai rien, ou bien je vous offrirai un bouquet sans mot doux.
Aujourd’hui je ne vois pas pourquoi je ferais le moindre effort. ”
“Après avoir pleuré de rage pendant cinq minutes avec le plus de dignité possible – à savoir qu’il me restait sans doute encore un peu d’éther au bout des doigts- j’ai quitté la salle. Je suis montée me laver les mains et calmer mon nez et puis, dans l’escalier, j’ai sauté et piétiné et écrasé comme une crêpe tout l’air qui se trouvait sous mes pieds. En gros, j’ai brassé du vent.”
”Plus tard je suis montée sur un bateau qui m’a rendue malade, de tout. Je l’ai récuré autant que j’ai pu jusqu’à l’invasion des poissons-chats, j’ai hissé les voiles, j’ai jeté les vivres, j’ai lâché l’ancre et me voilà sur une île où j’enterrerai mon cœur.”
6 May 2012
par myël
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Détournement d’attention artistique pour cette soirée trop politique…
* Ce magnifique tableau de Juuri Art :
* Ces petites phrases de Marc Pautrel tirées de son Carnet :
C’est parce que je vais là où il n’y a pas de route que je deviens la route.
Celui qui est hypersensible, par son émotion fait tressaillir le monde.
Considère que tu suis la bonne voie et que si un mur apparaît face à toi, tu le traverseras sans douleur.
* Cette fille qui fait des dizaines de montages mode de folie autour des personnages Disney, à voir sur DisneyBound et acheter sur Polyvore :
* De très belles installations lumineuses de Lee Eunyeol à découvrir sur Fubiz :
* Cette photographie toute en sensibilité de Brian Oldham :
3 May 2012
par myël
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Le printemps a le hoquet, il montagne-russe et j’ai du mal à réprimer un grand sourire quand mon baladeur aujourd’hui me balance Les beaux jours (reviennent) dans la playlist aléatoire.
Aujourd’hui, où j’oscillai entre t-shirt et lourd manteau, ombre soleil et vent, et les yeux baladeurs. C’était le jour fixé (enfin) pour visiter l’exposition dédiée à Tim Burton à la Cinémathèque. Riche en croquis et tableaux exposés mais noyés dans leur propre masse, donnant envie de n’en tenir qu’un à la fois, et dans nos mains, et dans une pièce vide pour s’y attarder. Surtout ceux qui, haut suspendus, échappaient aux regards des créatures normales que sont les spectateurs (mais l’ont-ils oublié ?). Ce fut pourtant une balade ravissante, de découvrir ce foisonnement créatif qui représente aussi l’esprit de celui qui en est à l’origine ! Sourire donc, pour la quantité et la liberté des images offertes, pour le titillement de l’inconscient qui donne envie de lui laisser libre cours sur un (nouveau?) carnet. Perplexe donc, pour l’immersion qui semblait réussie à l’entrée mais qui s’atténue fortement dans les grandes grandes salles. Un peu déçue aussi de ne pas avoir côtoyé nombre de costumes qui ont pourtant la part belle dans les films. Mais sourire général.
L’avant et l’après eurent aussi leur charme, la file d’attente douce et même étonnante (rien à voir avec l’expo, mais à celle qui m’accompagnait et à celle qui apparût par surprise), le goûter sur le pouce d’un banc et le retour, rythmé comme un hoquet aussi, par la voix éraillée de cette petite dame qui déclama un poème entre deux arrêts du métro.
La bande son explique l’absence de structure de cet article. Je ne sais pas mettre de tempo sur les mots quand mes oreilles sont ailleurs.
Un brève à peine plus longue qu’un tweet pour dire l’excitation due au retour sur mon bureau d’une tablette graphique ! Je l’ai choisie petite, simple, mignonne comme tout et pas chère. Fini le temps des dessins à la main droite à la souris, les tremblements, les heures à corriger, parce que je suis gauchère et qu’un stylet c’est quand même 1000 fois plus naturel. Oh yeah !